Bonjour à tous,

Je vous présente le compte rendu de l’atelier du 19.01.2008

L’intervenant est Janine Levy, qui a été élue Président d’Honneur.

Le thème était : Ecriture, expression et création de soi

Je vous propose de réagir à cet article en laissant vos commentaires.

Karine Bourrelly,

Secrétaire NLPNL Sud

L’atelier se déroule en 6 étapes

1. Ecriture : expression de soi
2. Historique de l’écrit
3. Ecriture : création de soi
4. Comment passe t’on de l’écriture à la compréhension de soi ?
5. Peut-on faire l’hypothèse que l’écrit serait le reflet des états internes ?
6. Le rôle de la graphologie

Point de départ du sujet : le constat que la PNL s’est occupé de la parole et peu de l’écrit et le livre de Julia Cameron, La Veine d’or.

Pour Julia Cameron (écrivain et poète, elle dirige des ateliers d'écriture au niveau universitaire), écrire à la main permet de prendre conscience de ses pensées, d’avoir un rapport plus intime avec son Moi et de reconnaître sa personnalité originelle, source de notre créativité.

Il y a un lien entre les états internes et l’écriture et les graphismes, en particulier ceux des enfants (qui peuvent tenir un crayon dès 1 an).

1.

En écrivant, la main libère l’énergie qu’on communique. Elle suit et conduit les pensées et les sentiments.

En écrivant à la main, on parvient à la vérité sur soi ; on pénètre dans le monde de nos sentiments, nos intuitions, buts et apprentissages.

A partir de l’apprentissage à l’école, chacun va créer sa propre écriture qui va être transformée au cours de notre vie. C’est celle-ci que le graphologue étudie.

En écrivant sur une page blanche, nous dévoilons les particularités de nos vies (ex : il est possible de pouvoir repérer les perturbations liées à une difficulté familiale dans un cahier d’écolier car l’écriture est modifiée).

Pour les graphologues, l’écriture ne ment pas. Elle donne des informations sur l’affectif (et moins sur l’intelligence, les comportements extérieurs ou les traits de caractère comme on peut parfois le lire). Elle ne remplace pas les tests, elle les complète.

3.

Pour Julia Cameron, la créativité est la capacité que nous avons a tous en potentiel, mais nous l’utilisons partiellement. Le temps, notre environnement social et culturel, notre éducation nous canalisent vers une voie. C’est ce potentiel inexploité qu’elle appelle la Veine d’Or.

L’écriture est le reflet de soi comme les dessins, les graffitis. Le graphologue peut étudier le graphisme dès 1 an, alors que l’enfant fait des graffitis (point lancé, appui ou légèreté, fractionnement ou continuité, aspect courbe ou linéaire, position dans l’espace contiennent en germe tout ce qui fait l’expressivité de l’écriture).

Présentation de dessins d’enfants.

4. Passer de l’écriture à l’analyse de la personnalité

Les états internes, qui résultent de l’interprétation de la situation vécue en externe ou en interne par le sujet détermine ce que nous allons réussir à obtenir. Ils se divisent en 2 catégories : les états limitant et les états ressources. On peut les retrouver grâce à une ancre. Janine Levy pose la question : l’écriture ne serait-elle pas une ancre où l’on pourrait retrouver un état interne à un moment donné ?

Leslie Cameron Bandler a remarqué que chaque personne a un « menu » d’états internes et ne ressent pas toute la gamme des états internet ; elle a ses « humeurs » habituelles. Ce « menu » constitue sa carte du monde. Il se retrouve à l’état instinctif dans les dessins d’enfants, projections de leur état interne et de leur évolution.

6.

La graphologie est une méthode d’étude du caractère à partir de l’écriture qui a pris forme à la fin du XX^e siècle. Le graphologue recherche les désirs, tendances, orientations conscientes et inconscientes dans les écritures.

Les éléments importants à connaître, pour entamer une étude graphologique sont le sexe et l’âge. 

L’écriture donne la dynamique de la personnalité. Adulte, l’écriture se personnalise : il y a personnalisation du tracé et de l’utilisation de la page.

Pour décoder l’écrit, le graphologue prend en compte l’utilisation de la page, l’appui, le trait qui est le débit d’encre.

La technique de déchiffrage de l’écriture ne peut se réaliser que sur une base de connaissances psychologiques approfondies, d’où le lien possible entre la PNL et l’écriture à travers les EI.

L’interprétation se fait à l’aide d’une technique rigoureuse, d’un savoir théorique et d’un savoir-faire pratique avec concentration et réflexion avant l'interprétation psychologique. La mise en forme d’un texte de commentaire, se doit d’être abordable pour chaque lecteur et positif pour la personne.

L’écriture ne se regarde pas sur des petits détails que certains donnent comme des recettes, mais avec un regard sur la complexité de l’inscription graphique ; il n’y a pas 2 écritures identiques.

La compréhension de l’écriture consiste à analyser la diversité et la subtilité des mouvements qui inscrivent les formes personnelles sur l’espace d’une feuille de papier et à son contact.

Janine Levy a brièvement repris l’historique de la graphologie. Le premier traité de graphologie de Camillo Baldi (Italie) date de 1662. Le fondateur de la graphologie est l’Abbé Michon (1806-1881). Il invente le terme et crée la société de Graphologie et sa revue en 1848.

Crépieux-Jamin (1858-1940) remanie et complète le système de Michon. Dans l’ABC de la Graphologie, il établit un système de classification toujours actuel et fixe le vocabulaire.

La méthode Crépieux Jamin

Il s’intéressa aux différents mouvements qui ont fait progresser l’écriture et les divisa en 7 genres :

• L'ordonnance reflète la discipline sociale
• La dimension est liée au sentiment de soi
• La direction oriente la volonté vers un but et l’inclinaison montre la sensibilité à la présence d’autrui
• La continuité exprime la suivi des idées, des sentiments et des actes
• La pression traduit le besoin de montrer sa force
• La vitesse suit le rythme de l’activité
• La forme est une présentation de soi consciente et volontaire

Un signe isolé ne veut rien dire ; ils se complètent, se nuancent ou se renforcent. De plus, selon le contexte graphique, un signe peut avoir plusieurs sens.

Janine Levy nous a transmis un document qui résume les caractéristiques de l’écriture et les indications qu’elles apportent

• L’espace (la prise de possession de la feuille de papier qui est espace de vie du scripteur) : intégration dans l’espace vital, type de relations établies à l’intérieur de cet espace vital, organisation (temps, action, relations à autrui)
• Forme des lettres (elle construit et délimité le tracé ; c’est ce qu’il y a de plus conscient dans l’écriture car c’est le résultat d’un apprentissage ; ne doit pas bloquer le mouvement, mais le structurer) : conscience de soi, image qu’on veut donner des autres, image de ce que l’on est ou voudrait être, quand elle domine : sanction sociale, souci de s’adapter
• Mouvement (donne forme à la vie, est porteur de l’élan vers ou du refus d’aller vers) : quand il domine : priorité à la spontanéité, à l’émotion, actions dynamiques

Forme et mouvement doivent s’équilibrer.

• Trait (base physique de l’écriture, sa matière première, élément tempéramentiel) : potentiel détenu en réserve ou manque de potentiel
• Signature (assume la responsabilité de ce qui vient d’être écrit ; s’étudie par rapport au texte) : affirme l’identité, exprime de Moi profond, représente le Moi social

L’écriture reflète la vie intellectuelle, la vie affective et relationnelle et l’activité.

Exercice réalisé : par groupe de 3, utiliser une pointe sèche et repasser sur un texte écrit à la main pour suivre le modèle d’écriture afin de ressentir les émotions et échanger sur les EI que cela a déclenché en chaque personne. Cette méthode est très souvent utilisée par les graphologues. Les participants ont été invités à échanger par groupe de 3 sur les émotions qu'ils avaient ressentis et en ont fait part à l'assemblée.

Vous êtes évidemment invités à laisser vos commentaires ou des informations sur le sujet.